J’ai découvert L7 quand j’avais dans les 14 ans. Et les meufs sont toujours là. Et des gamins dansent encore sur leurs accords bourrins.
Ado je me suis teint les cheveux en rouge en référence à Jennifer Finch. C’est aussi là que j’ai commencé à aimer la basse. J’étais bi, et féministe. Mais je ne le savais pas. Dans le trou de mon bled je ne savais même pas ce que ces mots voulaient dire. Pire, je ne savais même pas que ces mots-là existaient. Tout aurait été si différent si j’avais pu mettre des mots sur ce que je ressentais.
C’est aussi de L7 que je viens. C’est à cette sauce que j’ai grandi. Aujourd’hui je me trouve bien sage quand je repense à tout ça. C’est sûr j’ai gagné en sérénité. Mais quand j’écoute leur live à Rock en Seine là, et que je vois leurs visages façonnés par le temps un peu comme le mien, quand je sens résonner leur force tranquille toujours intacte un peu comme la mienne, je sais que ça fera toujours partie de moi. Ca se repose dans un coin.
Tranquille. Force tranquille.
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