Les souvenirs en cascade qui résonnent comme des sons de cloches. Les pantins chaussent leurs patins pour ne pas faire trembler le bois du Cheval de Foi. Ne pas – trop – rayer le parquet. Se soulève alors la poussière des papillons morts, et leur danse funèbre se transforme en ballet de Lumière et ravive l’éclat du coeur, fait ressusciter ce qu’on croyait foutu. Il semble qu’il en soit toujours ainsi : la Mort est féconde. On pourrait croire qu’elle a la mémoire courte. Il n’en est rien. Ses fantômes sont comme des enveloppes, fins papiers chiffonnés, griffonnés, et qui, bouffis par le chagrin, continuent malgré tout à atténuer les chocs et les coups. Ils ont aussi les poches emplies de trésors, et leurs plus douloureuses cicatrices sont aussi leurs plus grands trophées.
L’âme esclave du coeur en sursis. Nos coquilles pleines, béantes d’amour et exaltées par la passion qui pardonne – presque – tout, nos armes si rudement gagnées qui font que malgré tout l’envie nous dévore. L’envie d’encore. Le rêve d’enfin. La faim de vivre pour toujours.
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